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L'Elevage de Mules :
Une passion et un défi

Voici un texte que j'ai écrit pour l'association Mule qui peut !

-Si vous voulez suivre cette association qui a pour but de promouvoir les mules en France , voici le lien du site :

www.mulequipeut.com 

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Mule qui es tu ?

Un(e) mule(t) est un croisement entre un âne étalon (un baudet) et une jument.

Les mules sont des hybrides.

Le contraire : le croisement entre une ânesse et une étalon cheval s'appelle le bardot.

 

Niveau génétique les mules sont pour la plupart stériles, quelques rares cas de naissances de mules existent dans le monde, mais c’est un phénomène extrêmement rare.

En effet les ânes possèdent 62 chromosomes (31 paires) et le cheval 64 chromosomes (32 paires) , le produit mule(t) aura donc 63 chromosomes et donc 1 chromosome tout seul .

Lors de la méiose celle-ci ne se fera pas donc complément et rendra alors l’animal stérile.

Mais cela n’empêche pas les mules d’avoir des chaleurs comme les juments/ânesses et les mulets d’avoir des comportements d’étalons et de se mettre à saillir comme un cheval/ âne, il faut donc toujours castrer les mulets pour ne pas avoir de soucis de comportement.

 

 

Les difficultés de l’élevage de mules

 

 

 

Ce croisement est contre nature, les ânes et les juments n’ont pas les mêmes codes de « séduction ».

Un âne peut refuser de saillir une jument et une jument peut refuser de se faire saillir par un âne.

En effet ce dernier n’a pas la même odeur, la même posture, ni les mêmes mimiques de séduction qu’un cheval, et inversement la jument ne se comporte pas comme une ânesse qui elle sera moins expressive.

La jument couine et peut repousser plus violemment le baudet alors que l’ânesse se montre plus docile.

L’âne peut avoir besoin de mordre les membres de la jument ou de monter plusieurs fois dessus sans forcément être prêt à saillir, ce qui peut déranger la jument.

L’acte de saillie n’est donc pas de tout repos pour l’un et l’autre des futurs parents, il faut parfois avoir des individus qui ont grandi ensembles ou du moins en contact avec leur futur prétendant afin d’en connaitre les codes et les mimiques pour que la saillie soit possible.

Parfois également un âne refusera de saillir une jument si celui-ci a déjà sailli des ânesses, monsieur préfèrera en effet plutôt courtiser une ânesse qu’une jument.

S’ajoute à cela le fait qu’il y a plus fréquemment des cas d’avortement précoces que dans l’élevage de poulains, l’ictère néonatal est aussi plus fréquent en production mulassière, ce qui peut compliquer les choses.

 

L’importance de la sélection des deux parents et de la manipulation du jeune muleton.

 

Comme dans tout élevage la sélection des parents est primordiale mais encore plus dans l’élevage de mule(t)s.

En effet ces derniers étant des êtres à part mi cheval mi âne mais également ni l’un ni l’autre, ils se comportent alors différemment et peuvent jouer des tours aux personnes non averties.

En sélectionnant des parents au mental irréprochable, proches de l’homme, le muleton(ne) sera déjà en contact permanent avec l’humain puisque la mère lui montre le chemin.

Le muleton à la naissance est déjà très curieux et ne demande qu’à venir nous voir, il créera déjà un lien avec l’humain qui ne ressemble pas à celui d’avec un poulain.

Vient alors la responsabilité de l’éleveur d’en faire un animal proche de l’homme, qui trouve ce bipède plutôt agréable et qui viendra alors joyeusement vers vous en quittant le groupe et sa mère dès les premiers jours de vie.

Différemment mode d’élevage sont possibles, ce qui fonctionne bien est la vie en groupe de tout âge qui permet au jeune muleton de s’épanouir et d’y trouver des ressources diverses et varies suivant ses envies : jeux, réconfort, protection etc.

Le jeune muleton dés son plus jeune âge doit être sensibilisé à la manipulation quotidienne afin d’en faire un équidé qui se laisse manipuler sereinement, sans avoir peur de l’homme.

L’éleveur se doit de faire des visites et manipulations régulières à son jeune prodige, de lui proposer différents types de situations indispensables pour sa vie future : le licol, la marche en main, la prise des pieds, l’attache, le vermifuge, le vétérinaire etc .

Tout ce qui sera fait et acquis lors de son plus jeune âge est un gage de réussite pour les années futures, car effectué dans le calme et avec le moins de stress possible quand il est avec sa mère par exemple, puis en situation de confiance seul dans un lieu qu’il connait.

Pour cet hybride hypersensible chaque nouveauté peut être vécue comme quelque chose de difficile, mais si le lien avec l’humain est établi et que celui-ci a confiance en son meneur, il sera rassuré et acquerra avec une vitesse incroyable ce qu’on lui propose, bien plus rapidement qu’un cheval.

Une Mule et un Mulet n’est pas un cheval ni un âne, et il a besoin d’une attention particulière pour s’épanouir et créer un lien de confiance avec son humain.

Si pas de lien pas de résultats ou en tout cas sur le long terme.

Mais un(e) mule(t) qui a confiance en son humain l’emmènera au bout du monde !

Un(e) mule(t) ça se mérite ! qu’on se le dise !

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